Fin de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires ce 22 février, et déjà l’émotion nous étreint devant la générosité de la Fnac envers ses salariés.
Enfin, ceux qui restent après le plan social exemplaire.
Amis fauchés de la « Fnac d’en bas », la situation est stationnaire en matière de salaires et on n’ose pas vous parler d’inflation pour éviter les déprimes.
On évitera de causer du ticket resto pour la même raison, apprenez plutôt à rogner sur les portions.
C’est devenu une habitude depuis quelques années, ce sont les augmentations du SMIC et/ou des minima de grilles de la convention collective qui sont l’épine dorsale de la politique salariale de la boite.
Nos salaires évoluent à leurs rythmes.
Et c’est encore précisément le cas cette année.
Si la direction se targue de toucher environ 90% de la population par ces mesures minimales et pour l’essentiel obligatoires, l’explication du phénomène est moins sexy.
Il faut donc ici considérer que pratiquement toute la population salariée se trouve soit au minima, soit à peine décalée de la grille.
Et les qualifications dans tout ça ?
Car en bonne logique, si toute la population se trouve au minima des grilles, c’est donc qu’elle n’est pas assez qualifiée pour se trouver au-dessus, que des nuls ?
Ce n’est pas un jugement de valeur, mais la conclusion qu’un œil extérieur pourrait aisément tirer de cette situation.
La réalité qui se profile nous montre une entreprise qui a pu prospérer grâce à la compétence reconnue de son personnel, une entreprise qui a longtemps utilisé cette expertise de son personnel pour communiquer vers l’extérieur.
En revanche, pour ce qui est de reconnaître les compétences, l’expérience et le savoir-faire à travers le salaire, ce personnel à qui l’on demande aussi d’exercer plusieurs métiers à la fois, la direction de la Fnac est aux abonnés absents, et ce n’est pas nouveau.
Le presse-citron design a donc une légitimité incontestable au rayon PEM de la taule.