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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 17:09

Fin de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires ce 22 février, et déjà l’émotion nous étreint devant la générosité de la Fnac envers ses salariés.

Enfin, ceux qui restent après le plan social exemplaire.

 

Amis fauchés de la « Fnac d’en bas », la situation est stationnaire en matière de salaires et on n’ose pas vous parler d’inflation pour éviter les déprimes.

On évitera de causer du ticket resto pour la même raison, apprenez plutôt à rogner sur les portions.

 

C’est devenu une habitude depuis quelques années, ce sont les augmentations du SMIC et/ou des minima de grilles de la convention collective qui sont l’épine dorsale de la politique salariale de la boite.

Nos salaires évoluent à leurs rythmes.

Et c’est encore précisément le cas cette année.

 

Si la direction se targue de toucher environ 90% de la population par ces mesures minimales et pour l’essentiel obligatoires, l’explication du phénomène est moins sexy.

Il faut donc ici considérer que pratiquement toute la population salariée se trouve soit au minima, soit à peine décalée de la grille.

 

Et les qualifications dans tout ça ?

 

Car en bonne logique, si toute la population se trouve au minima des grilles, c’est donc qu’elle n’est pas assez qualifiée pour se trouver au-dessus, que des nuls ?

 

Ce n’est pas un jugement de valeur, mais la conclusion qu’un œil extérieur pourrait aisément tirer de cette situation.

 

La réalité qui se profile nous montre une entreprise qui a pu prospérer grâce à la compétence reconnue de son personnel, une entreprise qui a longtemps utilisé cette expertise de son personnel pour communiquer vers l’extérieur.

 

En revanche, pour ce qui est de reconnaître les compétences, l’expérience et le savoir-faire à travers le salaire, ce personnel à qui l’on demande aussi d’exercer plusieurs métiers à la fois, la direction de la Fnac est aux abonnés absents, et ce n’est pas nouveau.

 

Le presse-citron design a donc une légitimité incontestable au rayon PEM de la taule.

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 01:27

   Présenté en Mars lors des NAO (négociation annuelle obligatoire), le nouveau variable, le REC est entré en application depuis le début du mois de Novembre. La direction, lors du dernier comité d’établissement, et l’encadrement tentent donc de persuader, sans trop y croire, les employés de la Fnac que ce nouveau variable est plus juste, équitable, rémunérateur etc...

 

   La Fnac a acheté ce nouveau mode de rémunération à un cabinet d’expert en ressource humaine et il apparaît clairement qu’elle entend récupérer rapidement son retour sur investissement. On imagine d’ailleurs assez facilement les contours du cahier des charges.

 

   Avec le REC la Fnac veut d’abord limiter les variables du secteur technique. Sur les 3 items proposés deux peuvent être à zéro à la fin du mois. Ensuite appliquant le vieil adage «diviser pour mieux régner» la Fnac va détruire les spécialités des vendeurs en niant le savoir faire et les connaissances de ces derniers. Désormais tous les salariés peuvent facturer et placer des services, le document présenté au comité d’établissement mentionnait bien le cas d’un vendeur affecté à 75% sur la micro et à 15% sur le livre (rien n’était dit sur les 10% restants).

 

   Le manque de précision concernant les secteurs hors vente laisse augurer une sérieuse restructuration sur les services caisse accueil et SAV. En effet rien n’est fait pour valoriser les spécificités de ces métiers. Enfin en devenant une extrémiste de la politique multi-canal, la Fnac entend tout miser sur son site internet. La maigre rétribution que les vendeurs vont toucher en retour sonne plus comme une indemnité de licenciement anticipée que comme un véritable salaire.

 

   La Fnac continue donc sa politique antisociale, en imposant un mode de                rémunération et une organisation du travail digne                                    d’un magasin de hard discount.

 

   On est assez loin de l’image moderne, novatrice et glamour que l’enseigne tente de faire passer par le biais du projet Fnac 2015. Le VIM était déjà un modèle de discrimination salariale le REC ajoute à cela une concurrence malsaine entre les services et enterre définitivement toutes les valeurs qui ont fait le succès de la Fnac. Le respect, et l’engagement que la Fnac entend défendre ne sont juste plus destinés aux salariés.

 

   A tout cela il faut ajouter qu’initialement le REC devait faire son apparition sur les fiches de payes d’octobre, bizarrement la direction a décidé de reporter de deux mois la mise en oeuvre de ce variable sans doute par peur d’une grogne sociale pendant les fêtes. Il ne faut surtout pas lui donner tort sur ce sujet.

 

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 18:59

Dérisoire…

 

 

  Devant les profits monstrueux et insolents des boites du CAC 40 en pleine crise, notre Président de la République à nous tous avait annoncé une loi destinée aux laissés-pour-compte de la richesse.

 

  1000 € de prime pour le pouvoir d’achat avait claironné notre Sarko bientôt débordé par son ministre Baroin avec 1200 € !

Cette annonce  à la démagogie préélectorale coutumière du politique a quand même donné naissance à une loi récemment promulguée.

 

  Elle impose de négocier, pas d’arriver à un résultat. Pas d’obligation sérieuse donc.

 

  Mais les conditions pour être concerné par la loi sont devenues telles que seule une poignée d’entreprise sont concernées, puisqu’il faut notamment que la boite ait versé des dividendes moyens en hausse sur 3 ans pour faire simple. En pleine crise donc.

 

Miracle, PPR vers qui remonte le pognon que nous générons en « suant le burnous » est dans la nasse, en effet les dividendes y ont été à la hausse, crise ou pas !

 

  Comme tous les « Fnicards » de base, on a cru qu’on avait gagné au Loto, il faut dire que la « Prime sur le Partage des Profits » nous a rendus optimistes, en raison de la hauteur des profits précisément.

A peu près 450 millions d’euro de dividendes, ça fait abondamment saliver pour le partage.

Par ailleurs, il n’y a pas de montant maxi pour cette prime, elle est juste exonérée de cotisations sociales jusqu’à 1200€, mais on en aurait volontiers payé aussi.

 

  Tout à notre bonheur qui s’annonçait, nous n’avions pas pris la mesure du sens que la Fnac donne au mot « partage ».

 

  De là, une petite déconvenue à l’annonce des 200€ bruts, soit 180 en net.

 

Pour les fumeurs, c’est l’augmentation à venir du prix des clopes.

 

  En étant généreux et à la louche, ça représente 2 millions d’euro pour 10 000 salariés, en s’approchant un peu et armés d’une loupe, cela nous donne un 0,0045% des profits à se partager  à 10 000 !

 

  Sous microscope électronique cette fois, on arrive enfin à  0, 00000045 des profits par salarié, et encore avons-nous calculé sur le brut. C’est un niveau où il n’y a plus de synonyme pour « partage ».

 

  Si la loi en question ne dit rien sur la notion de partage, elle stipule simplement que cette prime ne doit pas être dérisoire, elle est aussi muette sur la notion de mépris.

 

dérisoire

                                                                                                            

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 21:39

 

Voilà enfin une bonne nouvelle pour oublier la grisaille de la crise, nous pouvons nous féliciter d’avoir contribué collectivement à la prospérité

de quelques uns.

 

En effet, c’est ce 19 mai que s’est tenue l’assemblée générale des actionnaires de PPR, et la docte assemblée a adopté à 99,8 % la distribution d’un dividende de 3.50€ par action.

 

Le dividende semble ignorer la crise puisqu’il est en augmentation de 16.5% sur 2009. Ce sont donc un peu plus de 472 millions d’€ qui seront distribués aux actionnaires cette année pour l’exercice 2010.

 

Certes ces montants paraissent un peu irréels aux « Fnicards de base » pris dans les injonctions quotidiennes à vendre des garanties et services, des produits éventuellement et à encaisser le tout.

Pour mieux comprendre, vu de notre marécage, ça représente presque 36 000 années de SMIC…sans les charges.

 

Vous pourrez néanmoins vous habituer puisqu’il est prévu de verser respectivement 3.89 et 4.50 euro pour les années 2011 et 2012,

soit + 11.1% en 2011 et 11.16% en 2012.

 

Au titre de l’anecdote, la 14ème résolution présentée a été rejetée, celle qui envisageait une augmentation du capital en faveur des salariés.

Rejetée à 71,1%, il doit y avoir des socialistes dans l’assemblée…

 

Mais cette bonne nouvelle pour l’actionnaire pourrait être tempérée par l’annonce à peine électoraliste du gouvernement qui voudrait qu’un rab de participation soit versé dans les entreprises qui distribuent des dividendes en hausse, et nous avons le profil qui convient.

 

Evidemment, le principe de cette prime est critiquable en ce qu’il oublie la majorité des salariés des petites boites, qu’il ne participe pas à la solidarité à travers les charges sociales et que nous avons besoin de véritables augmentations de salaires.

 

Pour autant nous ne cracherons pas sur les 1200 euro voire plus que voudra bien nous accorder l’employeur en attendant un partage plus équitable et durable.


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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 21:08

 Chacun d’entre nous a reçu une lettre de notre nouveau Président-directeur général, et comme personne n’a pensé à le remercier, 

 nous on s’y colle!

 


En effet, comme il est dit dans la missive de notre nouveau bienfaiteur, c’est à son initiative que « des mesures collectives de revalorisation des bas salaires ont été introduites, malgré un contexte économique et commercial difficile », on lui en donne acte.

 

C’est bien qu’il ait remarqué que nous avions des bas salaires, mais on apprécie à sa juste valeur son anticipation sur l’augmentation à venir du SMIC qui aurait ainsi rejoint le salaire d’embauche.

 

Mais pourquoi donc lorsque le contexte économique et commercial n’était pas difficile sommes nous restés dans le quart monde et à l’abri du pouvoir d’achat ?

Peut-on d’ailleurs parler de pouvoir d’achat, notamment pour nos collègues à temps partiel subi ?

 

Cher Alexandre, il y a du boulot si vous avez la volonté de vous occuper des pauvres, de vos pauvres !

On  peut même vous proposer des pistes si votre démarche ne s’inscrit pas opportunément dans un plan de communication.

 

Que sont donc devenus les gains de productivité obtenus ces dernières années avec l’intensification du travail constatée ? Partagés ?

 

Dans le détail de la lettre, nous apprenons aussi que nous allons bénéficier d’une largesse supplémentaire concernant la participation.

 

Dans cinq ans, chers heureux gagnants vous pourrez disposer d’environ 66,08 € bruts de plus, soit aux alentours de 0,003% d’augmentation de la rémunération annuelle d’un « Fnicard « de base.

On en oublierait presque qu’en quatre ans, c’est pratiquement un milliard d’€ qui sont remontés vers l’actionnaire.

 

En adaptant les propos de l’abbé Siéyes de 1788 à propos du tiers état : « qu’est ce que le salariat à la Fnac ? Tout. Qu’à-t-il été jusqu’à présent ? Rien. Un tout entravé et opprimé… ».


 

Soumis à votre bienveillante générosité et à votre compassion, nous espérons que ces quelques mots sauront vous inciter à éradiquer rapidement ces bas salaires qui ont pu provoquer votre « chrétienne » réaction.

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