Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 10:01


…mais sur Fnac Périphérie en ce début d’année 2014.

Le procédé est désormais bien rodé, un communiqué de presse pour annoncer la casse sociale, juste brutal. Les salariés des établissements de Portet-sur- Garonne et Villiers-en-Bière vont donc connaître le sort de ceux du siège, de Relais et Codirep touchés par les plans sociaux en 2012 et 2013. Le rythme adopté par la Fnac pour fabriquer des chômeurs est soutenu, à se demander si le géniteur de ces « charrettes » n’y prend pas un plaisir pervers, y compris dans le choix de la date d’annonce.

Alors que la décision de fermeture ne date surement pas d’hier, pas question d’informer les salariés et leurs représentants en amont. Il faut dire que c’est la fin d’année qu’il fallait à tout prix préserver, on a ainsi pu encourager les futures victimes à se défoncer pour galoper derrière des résultats qui n’auraient rien changé à la décision. Rappelons que Périphérie est le « modèle » idéal pour la Fnac… Le « nettoyage » prévu va se trouver facilité par la quasi absence de représentation syndicale sur la société ainsi que par les textes de juillet 2013 issus de l’ANI.

Mais jusque dans le communiqué officiel on sent l’embrouille puisqu’il y est question de reclassement possible alors que la simple observation de la chronologie et des faits permet d’en douter. En effet, il y avait une centaine de poste de reclassements recensés sur la France avant l’annonce d’hier et dont 3 ou 4 étaient justement sur les deux Ets condamnés!

C’est également oublier que 180 disquaires vont être à reclasser, issus des PSE de Relais et Codirep dont la mise en œuvre n’a pas encore débuté. Une simple soustraction explique le truc, et par ailleurs la société Fnac Périphérie est plus récente, avec le turn-over le plus important, ce qui fait que les âges et les anciennetés y sont moindres, et en conséquence au regard des critères posés par les textes les positionne en dernier.

L’année ne fait que commencer et on est déjà à souhaiter qu’un bus chargé de travailleurs écrase, par accident, le pervers précité et ses potes…c’est mal.

Votre CGT fnac Amiens

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:14

Pas vraiment issu des univers Kids, c’est le  nouveau jouet qu’aimerait utiliser la Fnac, un peu comme une console avec un drôle de jeu d’arcades, réservé aux adultes,  et dont le but serait « d’éliminer » des salariés potentiellement surnuméraires, amis séniors, bienvenue dans ce nouveau monde éminemment dangereux!


C’est un peu le sens du « volet externe » prévu à l’accord de GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences, un Plan Social Permanent(PSP) que la Fnac va proposer à la signature des syndicats.

 

Ce PSP, c’est aussi, « à la louche », ce que prévoit au titre des mesures de reclassement externe le plan social qui vient d’être suspendu par la Cour d’Appel de Paris. Des ajustements au fil de l’eau, des procédures de gré à gré avec les salariés se terminant par une « rupture d’un commun accord », genre licenciement à l’amiable. Lesquels salariés, dont les conditions de travail empirent et éventuellement mis sous pression pourraient être enclins à accepter un départ assorti d’une petite indemnité.

 

Nous avons connu des Ets où il était « suggéré » à des collègues de solliciter une baisse de qualification assortie d’une baisse du salaire avec des arguments suffisamment convaincants pour qu’ils s’exécutent, ou des cadres à qui l’on annonçait qu’ils « n’avaient plus d’avenir à la Fnac » et c’était avant le PSE.

 

Le PSE a l’avantage de faire « une charrette » et donc de tailler brutalement dans la masse, du quantitatif comme on dit chez les managers.

Mais, au titre des inconvénients liés au PSE, outre sa lourdeur, la Fnac doit compter sur des représentants du personnel et des syndicats capables de contester un Plan Social, nous venons de le vivre.

 

Autre inconvénient pour la boite, et non des moindres, c’est que le Code du Travail prévoit des critères pour l’ordre des licenciements, notamment l’ancienneté, l’âge et le handicap et que le législateur a entendu protéger ces catégories plus fragiles.

 

De sorte que, en poussant le raisonnement un peu trop loin, au terme de plusieurs PSE et d’un éventuel nouveau recul de l’âge de départ en retraite, la Fnac ne serait plus peuplée que de « vieux vendeurs » accrochés à leurs déambulateurs et régulièrement sollicités par la pression physiologique…on vous épargne le couplet sur les couches « Confiance ».

 

Pas vraiment le tableau idyllique en terme d’image pour vendre du « High Tech »,  tout le monde l’aura compris, surtout nos dirigeants.

 

Le volet « départ externe » inséré dans la GPEC, qualitatif lui, cache donc à notre sens et très pudiquement une espèce de « gérontophobie » difficile à assumer en ces temps de promotion de la diversité et tout le bazar…outre le fait qu’existe un accord « séniors ».

 

Avec un tel instrument, c’est donc en toute discrétion que serait mené le rajeunissement d’une population qui a du mal à soulever des bacs à longueur de journée et à râler, parce que c’est bien connu, le vieux est un peu acariâtre.

 

 

 Comme nous avons contesté le PSE, il nous semblerait pour le moins incongru d’en accepter en douce certaines des modalités au titre d’une GPEC et de renoncer par là même à toute résistance collective.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 16:18

PSE, la suite judiciaire...

 

Le CCE de la Fnac Relais avait assigné la direction de la Fnac devant le TGI de Créteil pour faire valoir diverses demandes dont des compléments d’informations relatifs aux investissements prévus, au calendrier des déploiements des magasins et des univers et notamment  de l’évaluation de l’intégralité des « transferts de charges » sur les salariés restants après le PSE.

 

Ce dernier élément devant permettre de mesurer au plus près les conséquences en matière de charge de travail et aussi de potentiels RPS, des expertises menées par certains CHSCT en ayant déjà soulevé les risques.

 

La décision est tombée, la Fnac est condamnée : à fournir ces éléments au CCE mais aussi à lui payer 1000 euros au titre de l’Art 700 du Code de Procédure Civile et aux dépens, ce qui confirme qu’elle est bien la partie perdante au procès.

 

Et la com…

 

Pour ceux qui fréquent l’intranet de la Fnac, la direction propose une lecture très différente de la décision qui vient d’être rendue contre elle.

 

On y vit dans un monde parallèle !

 

Elle y considère que son insuccès est une victoire, et se félicite que le CCE soit débouté d’une demande de nullité du PSE qui n’avait pas été demandée !

 

Alors même que les attendus ne laissent planer aucun doute, l’important c’est d’affirmer et d’être content.

Peut être pour s’auto-convaincre ?

 

Le service communication qui alimente le site est visé par la réorganisation, on attend avec impatience les prochaines « hallucinations ».

 

Partager cet article
Repost0
12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 22:08

La direction de la Fnac, toujours prête à  tout pour rogner sur les frais qu’elle juge inutiles a décidé de baisser de 40% la facture liée aux agents de sécurité du magasin.

Dans les faits, aujourd’hui les agents de sécurité ont une présence réduite au minimum  puisqu’est prévu en journée, seulement, un agent à l’entrée du magasin et un second sur la vidéo.

Cette réorganisation injustifiée attise toutes nos craintes, les représentants du personnel n’en n’ont jamais été avertis et la rapidité de la chose laisse à penser que la direction craignait surement la réaction des salariés.

Une fois de plus c’est sur nos conditions de travail que l’on tape ; moins d’agents de sécurité c’est évidement 

moins de sécurité dans notre travail aussi bien pour nous que la clientèle. Des agressions de tous genres ont 

déja eu lieu, malgré  la présence d’agents, qui ont permis qu’elles ne s’enveniment pas. Qu’arrivera t’il demain avec seulement deux agents coincés à leurs postes ?

Comment espérer aussi une baisse de  la démarque inconnue avec tout ce que cela génère y compris la venue de loustics dont on se passerait bien?

Il faut aussi s’attendre à ce que nous ayons en plus des tâches qui étaient  auparavant vouées à la sécurité qui

nous retomberont dessus. Les contrôles chèques, alarmer certains produits,  la casse, les coques etc… Pas étonnant dans un sens puisqu’il est de notoriété publique  pour la direction que le salarié à la Fnac s’ennuie fermement…

Comme d’hab, cette réorganisation est du grand n’importe quoi !!!


On ne joue pas en connaissance de cause pour économiser quelques euros  sur la sécurité et les conditions de travails des salariés. En attendant le déclenchement d’un droit d’alerte, les solutions sont très simples

Appel du cadre de perm pour tout ce que la sécu ne pourra plus faire déclenchement porte, check point

à descendre etc…

 

Pour ce qui est des violences verbales ou physiques, contre chacune exerçons notre

DROIT DE RETRAIT : L’ensemble des salariés, confronté à un danger, pourra arrêter le travail pour se mettre en sécurité en salle de pause. Aucune retenue sur salaire ni sanction ne sont à craindre, juste prévenir la direction qui devra trouver des solutions intelligentes.

 

PERSONNE NE PEUT GARANTIR NOTRE SECURITE ET CA VA SE SAVOIR !!!

 

 

DEMATERIALISATION---corrige.jpg


Partager cet article
Repost0
4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 16:11

 

Article de ActuaLlité du 3 avril 2012

par Clément Solym

 

http://www.actualitte.com/actualite/monde-edition/economie/fnac-les-salaries-ont-le-sentiment-d-aller-a-l-abattoir-33254.htm

 

 

Finalement, l'option qui consistait à retenir captif un cadre de FNAC. Bruno Ferrec, directeur de l'un des neuf magasins parisiens avait été séquestré par les employés, tout simplement à bout de force. Aujourd'hui, au terme d'une réunion des représentants syndicaux, c'est une décision nouvelle qui est prise. 

 


La suite des événements, c'est à Saint-Lazare qu'elle se déroulera, avec une manifestation organisée pour le 5 avril, date à laquelle le nouveau magasin devait être ouvert. C'est qu'aujourd'hui, l'entité FNAC fait un peu peur à ses salariés. 

 

« Nous n'avons connu aucune avancée sur les salaires, l'avenir de la société est obscur, la stratégie future ne l'est pas moins, et laisse dubitatif sur son évolution, et surtout, nous sommes inquiets quant à nos métiers », nous explique un représentant CGT. 

 

 

 

Cette mobilisation, qui s'est concrétisée par la séquestration d'un cadre supérieur, manifeste la volonté des salariés de refuser l'impuissance. Et après cela, la réunion du 5 avril aura plus d'importance encore. « Ce qui compte, c'est de se faire entendre, et si la direction ne souhaite pas nous écouter, nous trouverons d'autres moyens pour y parvenir. Les négociations salariales ont effectivement eu lieu, mais concrètement, il ne s'est rien passé. »

 

Alors que reste-t-il ? Lassitude ? Desepsoir ? « Non... Ce que nous réclamons, c'est simplement de pouvoir faire notre métier. Nous avons surtout le sentiment que l'on nous conduit à l'abattoir, aujourd'hui. Pourtant, le groupe PPR a les moyens d'augmenter les salaires, et d'investir dans le développement de la société. Au lieu de cela, on nous propose demain de vendre des cafetières, et notre enseigne, dite culturelle, devient la risée d'internet », nous précise un libraire, également délégué CGT.

 

À compter de vendredi matin, le nouveau magasin Fnac situé dans le centre commercial Rosny 2, en région parisienne, mettra ainsi en ventes des cafetières, des toasters, des aspirateurs, et autres appareils du genre. Une première pour l'enseigne du groupe PPR. 

 

« On finit par subir doublement la crise. Et oui, les salariés ont une certaine rancoeur contre Alexandre Bompard. Et contre François-Henri Pinault. Depuis qu'il a changé le président de la société, on ne peut pas dire que la situation se soit arrangée, ni qu'il ait apporté quelque chose de positif. »

 

En parallèle, le tribunal de Créteil est toujours saisi, concernant le plan social qui doit être mis en place, avec le licenciement de 310 postes en France. Son avis doit être rendu le 3 mai. « La crainte bien réelle d'un nouveau PSE en cours d'année nous fait demeurer des plus combatifs. »

 

 La CGT Fnac avait en effet expliqué ne pas être opposée « à une réorganisation dans la mesure où celle-ci ne se fait pas au détriment de l'emploi et ne participe pas à une dégradation des conditions de travail et qu'elle soit de nature à redonner du chiffre d'affaires aux magasins ». 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 14:37

Amis du presque rien et du pas grand-chose de la « Fnac d’en bas », cette année est faite pour vous !

Vous espériez peu, vous serez comblés au-delà de toute attente.

 


En effet, au terme des trois réunions habituelles de négociation sur les salaires, les conditions de travail, etc. nous sommes fixés. Si lorsque les conditions économiques sont bonnes, la redistribution est particulièrement laborieuse, en période de crise comme celle que nous traversons, ben ça change pas beaucoup finalement.

Heureusement, la Fnac est contrainte d’appliquer les minima de grille issus de la convention, ils sont obligatoires, et c’est une explication à la « générosité » inattendue sur certains niveaux.

Pour ceux qui ont un peu de mémoire, nous avons déjà connu plusieurs fois ces évolutions des minima et/ou du SMIC, ils ont pu « pousser au cul » la politique salariale de la Fnac et c’est tant mieux.

Conséquence logique, un tassement du plus grand nombre sur les minima, ce qui efface le « mérite » des augmentations « à la tête du client », mais déqualifie de fait un certain nombre de collègues.

Le ticket restaurant n’augmentera pas, bien que la boite fasse des économies là-dessus en « optimisant » les plannings notamment.

Par contre, la prime de vacances va évoluer de 15€ brut, soit environ 1€ net par mois, mais pour un temps complet. Nous sommes loin des 700€ de Lyon.

Est également prévu un aménagement du congé de solidarité familiale qui ne touchera certainement aucun des salariés de Relais, nous en ferons le bilan en 2013.

 

Nos demandes sur le collectif ne seront pas entendues, nos collègues Parisiens n’ont pas rencontré plus d’écho alors qu’ils ont « retenu » le représentant de la Fnac jusqu’au soir et l’arrivée de la police pour tenter de le convaincre.

Les cadres pourront monétiser 10 jours de leur CET, mais la valeur de sortie est inférieure à la valeur d’entrée, 1/26ème au lieu d’1/21ème  mais aussi non prise en compte de la partie variable de leur rémunération, petite arnaque entre « amis » ?

Le meilleur pour la fin, c’est le futur nouveau variable qui entrera en vigueur en remplacement du VIM dont la Fnac vient seulement de constater qu’il favorisait des comportements pervers et contre productifs, ce que tous les vendeurs du secteur technique savent depuis sa mise en place.

Le VIM est une discrimination pour les salariés autres que ceux des produits techniques, mais la Fnac déclare l’assumer totalement.

C’est pour l’instant le REC (reconnaissance expérience client), mais l’acronyme devrait changer parce que, demander au collègue « t’as fait ton REC, Tom ? » ça le fait pas bien… Nous n’allons pas vous expliquer le fonctionnement de cet avatar du VIM qui n’est pas encore viable, juste qu’il faudra cumuler des points et des points et compter sur des enquêtes de satisfaction. La vraie nouvelle, c’est que le montant versé au global au titre du REC sera le même que celui du VIM, soit environ 6% des salaires en moyenne.


C’est avec cet arsenal que la direction envisage d’entrainer les troupes vers 2015, bon courage !

grille-salaire.jpg

Partager cet article
Repost0
28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:56

Fnac, Apple, Amazon, Borders, Kodak, Barnes & Nobles, Facebook, Google, numérique, digitalLe Nasdaq est revenu à ses plus hauts niveaux, Apple est la première capitalisation boursière mondiale, Facebook vaut 100 milliards de dollars, Zynga, Linkedin et Groupon ont réussi des entrées en bourse fracassantes. Le numérique est le secteur économique qui connaît la plus forte croissance et fait naître le plus de jeunes entreprises. Il rebat les cartes dans tout les secteurs et impacte la plupart des entreprises.

 

Certaines entreprises ont surfé sur la vague numérique comme Apple, Amazon, Samsung ou Facebook. D’autres ont été affaiblies comme Universal Music ou Sony. Et quelques unes ont été balayées et ont disparues, comme le distributeur de disques HMV, le producteur de films photo Kodak, ou le libraire Borders.

 

 

Par Henri de Bodinat, Auteur de “La stratégie de l’offre” (éditions Pearson)

http://strategies.blogs.challenges.fr/archive/2012/03/07/une-nouvelle-victime-du-tsunami-numerique-la-fnac.html

 

 

Face au numérique, il n’y a pas de fatalité du succès ou du déclin. Il n’y a qu’une bonne ou une mauvaise stratégie.

 

L’industrie de la musique a été saignée par le numérique avec un chiffre d’affaire divisé par deux; au lieu d'en faire un levier de croissance et de rentabilité, elle s’est rétractée sur les supports physiques et a pleurniché devant la piraterie.

C’est un outsider de la musique, Steve Jobs, qui en lançant l’Ipod et ITunes, a montré que l’on pouvait faire payer pour la musique à condition d’offrir un écosystème complet, simple et pertinent. Les industriels de la musique, au lieu de le traiter en sauveur, l’on traité en paria, ce qui en dit long sur leur absence de vision.

Quand les opérateurs téléphoniques ont voulu concurrencer Apple et vendre de la musique en ligne, les même industriels de la musique ont tué la poule aux œufs d’or en exigeant des minima garantis absurdes et des niveaux de rémunération destructeurs. Au lieu de transformer les opérateurs des partenaires ils les ont dégoûtés de la musique. L’industrie de la musique a été affaiblie non par le numérique mais par des dirigeants ineptes.

 

La FNAC semble prendre le même chemin. La FNAC était un véritable media, un « agitateur culturel », combinant en un seul lieu, de façon unique, livres, musiques, vidéos, et matériel photo, télé, hifi. Avec des vendeurs connaisseurs capables de guider le chaland. La FNAC était une expérience exceptionnelle.

 

En quelques années le concept a été sabordé, et le numérique lui donne le coup de grâce.

 

En faisant venir à la FNAC des spécialistes de la grande distribution, des rois de la marges arrière, de la rotation de stocks, de la rentabilité au mètre linéaire rayon par rayon, en pressant comme du citron un personnel payé à réassortir et non à conseiller, les dirigeants ou actionnaires successifs ont réussi à augmenter de façon fugace la rentabilité à court terme tout en dégradant l’expérience utilisateur et en détruisant le concept. Il fallait d’ailleurs y penser : prendre des spécialistes d’une forme de commerce en train de devenir périmée (l'hyper distribution classique est obsolete) pour gérer une forme de commerce d’exception.

 

Puis est arrivée Internet. La FNAC a subi un premier assaut : Amazon. Des livres et des CD livrés chez soi, au même prix, avec un choix supérieur, et un moteur de recherche pertinent. La Fnac était dépassée. Elle a tenté de monter un service concurrent, mais il était inférieur sur tous les plans. Internet 1- FNAC 0.

 

Deuxième assaut : ITunes, qui combinée à Amazon, a érodé les ventes de CD. La FNAC monte son système de téléchargement, médiocre, non compatible avec l’IPod, qui s’enlise. Internet 2-FNAC 0.

 

Parallèlement, oubliant la notion d’expérience totale, oubliant que dans une offre certains composants sont essentiels même si s'ils vendent peu ou sont peu utilisés (que ceux qui ont utilisé un airbag lèvent la main), la FNAC dégarnit son rayon CD, et donc la richesse de son offre sur la musique, un de ses facteurs d’attraction majeur. Raisonner rayon par rayon et non pas en offre globale est une erreur de débutant. Internet 3 – FNAC 0.

 

Arrive aujourd’hui l’Ebook, avec Amazon. Alors que le téléchargement sur le Kindle d’Amazon représente déjà plus de 10% des revenus des éditeurs américains en 2011, la FNAC attends le débarquement en France du Kindle d’Amazon pour lancer son propre reader avec l’entreprise Canadienne Kobo. L’échec est annoncé car Le Kindle puis le le Kindle Fire, comme IPod et ITunes, représentent un écosystème beaucoup plus attractif pour le client final. En 2015, plus du tiers des ventes de livres seront numériques. Après la musique, le rayon livre de la Fnac est menacé. Elle va donc réduire l’assortiment et le personnel qualifié, comme dans tout bon raisonnement de comptable, et ouvrir une voie royale à ses concurrents pure player numériques. Internet 4- FNAC 0.

 

Ce sera ensuite le tour de la vidéo, que le numérique va aussi absorber, pour le plus grand profit des producteurs et la plus grande perte des distributeurs englués dans le physique. La FNAC, sorite du disque, du livre, et de la vidéo, deviendra t’elle finalement un distributeur de matériel électronique ou de mobiles, mais quel sera son avantage compétitif sur Darty dans un secteur ou les marges sont rabotées et ou Surcouf a fait faillite ? Et surtout comment concurrencer Amazon ou Pixmania, les rois du e-commerce de produits bruns? Internet 5-FNAC 0.

 

La FNAC avait tous les atouts pour prendre le tournant numérique. Un concept très fort, une base de centaines de milliers de porteurs de cartes d’une valeur immense, un personnel compétent et connaissant ses produits, des laboratoires de test efficaces, des emplacements prestigieux, des contacts privilégiés avec tout les producteurs de culture. Mais elle a raté sa transformation de détaillant physique en société de « click et mortar ». Barnes et Noble, au départ chaîne de librairies traditionnelles, réalise aujourd’hui plus d’un milliard de dollar de chiffre d’affaires avec son propre Ebook reader et ses téléchargement de livres. Apple ouvre des Apple Stores, et même Pixmania va ouvrir des magasins physiques, sortes de showroom destinés à soutenir l’activité Internet. Les modèles mixtes physiques/numériques ont le vent en poupe, mais la FNAC a réussi le double exploit de dégrader son offre physique et de ne pas utiliser ses atouts pour devenir une reine du numérique.

 

L’arbitre va siffler la fin du match et la FNAC sera KO debout. Elle s’est trouvé, comme l’industrie de la musique, face à la marée numérique. Et comme l’industrie de la musique, elle n’a pas su intégrer le numérique dans son offre, et a même dégradé son expérience client initiale. Elle a réagi de façon primaire et comptable à la révolution numérique, au lieu de la récupérer à son profit. Elle s'est tiré une balle dans un pied malade.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:52

Par 20 minutes.fr

http://www.20minutes.fr/economie/906465-fnac-lance-vente-petit-electromenager

 

 

 

Le distributeur de produits culturels et technologiques Fnac va vendre du petit électroménager dans l'un de ses magasins d'Ile-de-France à la fin de la semaine, et prévoit d'en faire autant dans la quasi-totalité de ses magasins français d'ici fin 2012, a-t-il annoncé mercredi.

Plus de 3.000 m² de maison et design

Le premier espace «Maison & Design» occupera 90 m2 du nouveau magasin de 3.150 m2 qui va ouvrir ses portes vendredi au centre commercial Rosny 2, en banlieue parisienne, a indiqué la Fnac dans un communiqué, confirmant une information publiée dans Les Echos de ce jour.

«Le plan de développement stratégique de la Fnac (Fnac 2015 présenté en juillet 2011, ndlr) reposait notamment sur une offre de produits couvrant un territoire plus large et visant à faire de l'enseigne le spécialiste des loisirs, des technologies et des produits innovants», a expliqué le groupe.

«Englobant et dépassant l'offre actuelle, cette nouvelle offre permet à l'enseigne de mieux répondre aux attentes de ses clients tout en trouvant de nouveaux relais de croissance», a-t-il poursuivi. La Fnac avait déjà commencé à déployer au cours de 2011 des Univers enfants, services et téléphonie et s'apprête à inaugurer «son premier Univers Maison & Design qui sera déployé dans la quasi-totalité des magasins en France d'ici la fin de l'année».

Darty ne vend que de vulgaires réfrigérateurs

Quelques appareils électroménagers étaient déjà commercialisés près du rayonnage des livres de cuisine et sur son site internet, mais ils auront désormais un espace dédié dans les magasins, précise-t-on à la Fnac. Pas question néanmoins de vendre du gros électroménager, seuls de petits appareils (aspirateurs, cafetières, grille-pains, robots, ustensiles) «à la pointe de l'innovation, technologique et design» seront disponibles.

«Cet univers sera complété par une offre de produits éditoriaux, livres et DVD, dédiés à cet espace», a ajouté la Fnac. L'enseigne «ne marchera pas sur les plates-bandes de Darty en vendant de vulgaires réfrigérateurs. Les nouveaux produits devront tous présenter un design élaboré", avait relevé le quotidien économique Les Echos.

Le magasin de Rosny 2, qui faisait auparavant 1.300 m2, disposera également du plus grand Univers Kids de l'enseigne (300 m2) dans lequel seront rassemblés des produits destinés aux enfants de 0 à 13 ans.

Affecté par la baisse de la consommation, le groupe a annoncé mi-janvier la suppression de plus de 500 postes dans le monde, dont 310 en France dans les services administratifs via un plan de départs volontaires. Il compte économiser 80 millions d'euros en année pleine, grâce à un important programme de réduction des frais généraux.

 

Caddies__1_4acb63843f19f.jpg

 

 

Partager cet article
Repost0
21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 17:40

 

  Depuis les déclarations fracassantes remettant pour partie en cause la Stratégie Fnac 2015, de hauts cadres dirigeants ont quitté le navire, démissionnaires ou licenciés, peu importe, l'épine dorsale du paquebot si fissure de toute part!

Prétextant des résultats économiques alarmants, contre vérité démontée par le cabinet APEX désigné par le CCE dans le cadre d'une expertise. Les experts ne nient pas une baisse d'activité, mais la direction dramatise la situation afin de justifier sa volonté d'engager une réduction des coûts de 80 millions d'euros, laquelle se traduirait en ce qui nous préoccupe prioritairement, par un plan de suppressions de 310 postes en France avec toutes les conséquences sociales induites.

Nous ne sommes pas opposés à une réorganisation dans la mesure où celle-ci ne se fait pas au détriment de l'emploi et ne participe pas à une dégradation des conditions de travail et qu'elle soit de nature à redonner du chiffre d'affaire aux magasins. Il n'en est rien bien évidemment sur les deux premiers items, quant au troisième, si les économies réalisées ne sont pas réinvesties dans les magasins pour fidéliser la clientèle actuelle et pour en attirer une nouvelle, les magasins vont réellement se « casser la gueule », et ce n'est l'intérêt de personne! La création de nouveaux univers ne pourra exister et perdurer dans le temps qu'avec des moyens financiers et humains, ce n'est pas le choix qu'ont privilégié les dirigeants de la Fnac, ils n'ont pas daigné répondre sur les moyens financiers qu'ils comptaient allouer à ces nouveaux univers.

Les élus(es) du CCE forts du rapport du cabinet APEX réfutent l'idée d'un quelconque motif économique justifiant d'un PSE (Plan de Sauvegarde de l'Emploi) et demandent d'avoir des documents complémentaires beaucoup mieux argumentés. Devant l'intransigeance de la Direction, les élus(es) du CCE décident de saisir le tribunal aux fins d'obtenir la communication d'un document d'information complet, cohérent et lisible, qui seul permettra au CCE d'exercer ses prérogatives aux fins de défendre les salariés et l'entreprise. Une action en justice nécessaire aux fins de faire valoir leur droit et notamment obtenir la suspension de la procédure en cours, de contester le motif économique dans l'attente de la communication complète et compréhensible à laquelle ils ont droit.

 

Ce n'est pas la future implantation « sous forme de test » de caisses automatiques à la Fnac de Metz, et déjà opérationnelle à la Fnac Parly, qui sont de nature à nous rassurer. La crainte bien réelle d'un nouveau PSE en cours d'année nous fait demeurer des plus combatifs .

 

 

sauve-qui-peut.jpg

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 23:58

Au terme d’un plan communication préparé de longue date, la réunion du Comité Central d’Entreprise a donc permis l’expression de la direction dans ce qu’elle a malheureusement pris pour habitude, l’annonce d’un plan social.

 

Communiqué de presse envoyé pendant les réunions de CCE tous convoqués à la même date et à la même heure, et publication simultanée d’une interview d’Alexandre Bompard sur Le Figaro.fr., laquelle est suffisamment complaisante pour laisser supposer une proximité entre les protagonistes.


A noter que l’accès aux étages stratégiques du siège a été protégé avant l’annonce, dès fois que la colère de la « Fnac d’en bas » ne dégénère en violence envers les responsables…

 

Le masque du cinéphile amateur affiché (et approuvé) de romantisme délicat tombe et nous livre désormais une trash série à la Fnac.

C’est à la hache que se dessine la suite du scénario, notamment pour les derniers rescapés du précédent PSE sur le back-office :


Ça va saigner, Alexandre va terminer le boulot.

 

Il l’a écrit aux collaborateurs, dont en lisant entre les lignes, leur sacrifice va permettre de continuer à assurer le développement de l’enseigne. Surtout celui du bénéfice.

 

Rapidos, l’examen du « plan du comité de direction » porte sur trois axes:

 

  • Le premier est le gel des recrutements partout, ce qui a du beaucoup les faire rire tant il est vrai que nous vivons le truc depuis bien longtemps et qu’il parait difficile de faire plus.

 

  • Le second axe précise que l’avenir  sera fait de « modération salariale », cette annonce serait de nature à provoquer une crise d’énurésie si la situation n’était pas si grave.

 

  • Le dernier axe, la « réorganisation », rentre dans le dur : disparition de 310 postes avec un « accompagnement social exemplaire ». Une limousine pour Pole Emploi peut être ?

 

C’est bien là que va se faire l’économie de 80 M€, car, coïncidence étonnante, c’est à la louche ce que représentent les 310 postes mais c’est aussi la part du résultat qui manquerait cette année pour égaler 2010 !


La crise c’est pour nous, pas question de faire une pause dans le versement des dividendes qui

resteront encore d’un bon niveau.

Les 310 vies bouleversées pèsent peu

en regard des appétits capitalistes.


Partager cet article
Repost0

Nous contacter

DP/DS: Levêque Florian

          dp.fnacamiens@gmail.com

          06.37.73.58.95

CE: ce.fnacamiens@gmail.com

Notre page Facebook: link

Rechercher

Nous sommes?

La CGT Fnac Amiens, ce sont des syndiqués militants et une expérience reconnue. La CGT Fnac Amiens s’inscrit dans les statuts généraux du syndicat: " Agir pour une société démocratique,libérée de l’exploitation capitaliste et d'autres formes d’exploitation et de domination,contre les discriminations de toutes sortes,le racisme,la xénophobie et toutes les exclusions…"

Articles